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Olivier (Feuille d’olivier)

Nom scientifique : Olea europaea L., folium
Partie utilisée : Feuille (extrait sec ou aqueux standardisé en oléuropéine)
Origine : Bassin méditerranéen

Feuille d’olivier

Avis global

La feuille d’olivier est utilisée en phytothérapie traditionnelle comme diurétique léger.
Les monographies EMA/HMPC reconnaissent uniquement un usage traditionnel (favoriser l’élimination rénale de l’eau).
Les essais cliniques modernes indiquent des effets modestes sur la pression artérielle et les triglycérides, avec des résultats hétérogènes et une qualité d’évidence faible à modérée.
En diabète de type 2, les résultats sont contradictoires.
Aucun essai clinique n’a confirmé d’effet en immunité ou en diurèse.
La tolérance est globalement bonne à court terme, mais la qualité des produits est très variable (adultérations, absence d’actifs dans certaines préparations commerciales).


🎯 Effets attendus et preuves scientifiques

Fonction cibléeEffet revendiqué (population)Niveau de preuveDose efficace (quand disponible)
Pression artérielle (HTA légère, pré-HTA)↓ PAS (−3 à −5 mmHg)🟡 C500–1000 mg/j d’extrait standardisé 20% oléuropéine (6–12 sem.)
Triglycérides↓ TG (~ −10 mg/dL)🟡 C500–2000 mg/j (≥6 sem.)
Cholestérol total / LDL-cEffets faibles, inconstants🟠 DPosologies variables
Diabète de type 2 (HbA1c, glycémie)Résultats contradictoires (1 essai négatif, 1 petit positif)🔴 E110–150 mg oléuropéine/j, 24 sem.
Sensibilité à l’insuline (sujets en surpoids non diabétiques)↑ sensibilité à l’insuline (1 ECR positif)🟡 C~50 mg oléuropéine + 10 mg hydroxytyrosol/j, 12 sem.
Stress oxydatif (obésité)↓ malondialdéhyde (biomarqueur isolé)🔴 E250 mg/j (100 mg oléuropéine), 8 sem.
Alzheimer (formes légères)Signal cognitif sur 1 test, non confirmé🔴 EInfusion de 21 g/j de feuilles séchées, 6 mois
Immunité / infectionsAucune donnée clinique⚫ F
Diurèse (“élimination de l’eau”)Aucune donnée clinique (usage EMA seulement)⚫ F

⚠️ Sécurité et précautions

Effets secondaires

  • Troubles digestifs légers, céphalées, parfois éruptions cutanées.
  • Aucun signal de toxicité à court terme dans les essais.

Contre-indications

  • Grossesse/allaitement (données insuffisantes).
  • Pathologies nécessitant une restriction hydrique (IC, IR sévère).

Interactions

  • Potentielle synergie avec antihypertenseurs ou antidiabétiques → surveiller TA et glycémie.

Dose maximale recommandée

  • Ne pas dépasser les doses étudiées : jusqu’à 1–2 g/j d’extrait sec pendant 8–12 semaines, sauf avis médical.

🧪 Forme et qualité du complément

  • Formes : gélules/comprimés d’extrait sec, préparations liquides, tisanes.
  • Standardisation : 5–20% oléuropéine (hydroxytyrosol parfois indiqué).
  • Qualité : forte hétérogénéité des produits ; analyses de lot nécessaires (GMP, absence d’adultération, contaminants).

⚠️ Qualité très variable, adultérations documentées : la feuille d’olivier souffre d’une fiabilité commerciale inférieure à d’autres plantes encadrées par Pharmacopée.


📊 Résumé des évaluations

CritèreNoteCommentaire
EfficacitéEffets modestes sur TA et TG, mais preuves limitées. Aucune preuve en immunité/diurèse.
Sécurité🟢 BGlobalement bien tolérée à court terme, précautions avec hypotenseurs/antidiabétiques.
Qualité🟠 DProduits très variables, parfois sans actifs ou adultérés.

📚 Références scientifiques

  1. Susalit E. et al. Phytomedicine. 2011 – ECR vs captopril, HTA stade 1.
  2. Perrinjaquet-Moccetti T. et al. Phytother Res. 2008 – Jumeaux borderline HTA.
  3. de Bock M. et al. PLoS One. 2013 – Sensibilité à l’insuline, surpoids.
  4. Wainstein J. et al. J Med Food. 2012 – Diabète type 2.
  5. Álvares AA. et al. Nutr Rev. 2024 – Méta-analyse cardiométabolisme.

Dernière mise à jour : 3 octobre 2025