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Chaga

Nom scientifique: Inonotus obliquus
Partie utilisée : sclérote (conk), corps fructifère Origine : hampignon parasite du bouleau, zones boréales (Russie, Scandinavie, Canada)

Chaga

Avis global ☠️

Le chaga est utilisé en médecine traditionnelle pour ses effets « adaptogènes » et antioxydants, mais aucune étude clinique humaine robuste ne valide ces usages.
En revanche, plusieurs cas documentés de néphropathie oxalique sévère ont été publiés, parfois irréversibles, après consommation de fortes doses de poudre ou d’extrait sur une période prolongée.
L’absence d’allégations validées par les agences, la variabilité importante de la teneur en oxalates et l’absence d’encadrement posent un problème de sécurité.
En l’état, le chaga n’offre aucun bénéfice clinique démontré et expose à des risques rénaux potentiellement graves : son usage en complément ou boisson régulière est déconseillé.


🎯 Effets attendus et preuves scientifiques

Fonction cibléeEffet revendiqué (population)Niveau de preuveDose efficace
Immunité / infections↓ symptômes ORL, stimulation défenses⚫ FAucune donnée
Métabolisme glucidique↓ glycémie HbA1c (DT2)⚫ F
Santé cardiovasculaire↓ LDL-C, PA ; effet antioxydant⚫ F
Oncologie (adjuvant)Effet anti-tumoral, ↓ progression⚫ F
Inflammation digestiveAmélioration des MICI⚫ F
Fatigue / vitalitéAmélioration non spécifique⚫ F

🗂️ Encadré – Alerte sécurité Fideta

⚠️ Alerte sécurité – Chaga et néphropathie oxalique

  • Plusieurs cas cliniques documentés d’insuffisance rénale aiguë ou terminale après consommation de 3 à 15 g/j de chaga sur plusieurs semaines à années.
  • Mécanisme : forte teneur en oxalates (2,8 à 14 g/100 g selon les extraits), favorisée par la co-prise de vitamine C.
  • Risque accru chez les personnes avec MRC, antécédents de calculs oxalo-calciques, hyperoxalurie, déshydratation.
  • Absence de dose maximale sûre définie : même les boissons contenant 5–6 tasses/jour (≈ 4–5 g d’extrait) atteignent la zone de risque des cas publiés.

❌ Conclusion : aucun bénéfice clinique prouvé et risque rénal grave → le chaga doit être considéré comme dangereux en consommation régulière.


⚠️ Sécurité et précautions

  • Effets secondaires : néphropathie oxalique (cas rapportés, parfois irréversible), troubles digestifs mineurs.
  • Contre-indications : maladie rénale chronique, antécédents de calculs oxalo-calciques, hyperoxalurie, grossesse/allaitement, chirurgie programmée.
  • Interactions : risque théorique avec anticoagulants (saignement), antidiabétiques (hypoglycémie), vitamine C (augmente charge oxalate).
  • Dose maximale recommandée : non définie par les agences ; par précaution, éviter toute consommation prolongée > 1–2 g/j d’extrait.

🧪 Forme et qualité du complément

  • Forme galénique : poudres, extraits aqueux, extraits hydroalcooliques.
  • Mode d’extraction : généralement à partir du corps fructifère (plus fiable que le mycélium sur substrat).
  • Qualité : forte variabilité en teneur d’oxalates (2,8 à 14 g/100 g selon produits) ; contrôle tiers rarement fourni.
  • Réglementaire (UE) : depuis février 2025, l’« extrait en poudre du corps fructifère de chaga » est classé non nouveau en complément alimentaire (statut administratif, sans valider efficacité ni sécurité).

📊 Résumé des évaluations

CritèreNoteCommentaire
EfficacitéAucune preuve clinique humaine solide
Sécurité🟠 DCas graves de néphropathie oxalique documentés ; risque proportionnel à la dose
Qualité🟡 CStandardisation hétérogène, absence d’étiquetage sur oxalates

📚 Références scientifiques

  • Kikuchi Y. et al. (2014). Chaga mushroom-induced oxalate nephropathy. Clin Nephrol.
  • Lee S. et al. (2020). End-stage renal disease after long-term ingestion of Chaga mushroom. J Korean Med Sci.
  • Kwon O. et al. (2022). Chaga mushroom-induced oxalate nephropathy presenting as nephrotic syndrome. Medicine (Baltimore).
  • Memorial Sloan Kettering Cancer Center (2023). Chaga mushroom – About Herbs database.
  • EFSA (2022). Emerging risks – mention du chaga.
  • Commission européenne (2025). Novel food status catalogue – extrait de chaga.