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Mélisse

Nom scientifique: Melissa officinalis
Partie utilisée : Feuille (folium)
Origine : Méditerranée, Eurasie – aujourd’hui largement cultivée.

Mélisse

Avis global

La mélisse est utilisée depuis l’Antiquité comme calmant et digestif.
Les données modernes montrent une efficacité modérée pour l’anxiété légère, la dépression légère associée et l’amélioration du sommeil, mais les études restent de petite taille et hétérogènes.
Elle pourrait aussi être utile dans le syndrome prémenstruel, certaines palpitations bénignes et pour améliorer modestement le profil lipidique, mais les preuves sont limitées.
Globalement bien tolérée, elle est déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement faute de données de sécurité.


🎯 Effets attendus et preuves scientifiques

Fonction cibléeEffet revendiquéNiveau de preuveDose efficace observée
Anxiété légère / stressRéduction modeste de l’anxiété, amélioration du calme🟡 C300–600 mg d’extrait/j
Sommeil / insomnie légèreAmélioration modeste de la qualité du sommeil🟡 C400 mg/j sur 3 sem., 3 g/j sur 8 sem.
Dépression légèreRéduction modeste des symptômes (souvent secondaire)🟡 C400–600 mg/j
Syndrome prémenstruel / dysménorrhéeBaisse des symptômes psychiques et physiques🟡 C600 mg ×2/j, 2–3 cycles
Palpitations bénignesRéduction de la fréquence et intensité🟡 C500 mg ×2/j, 14 j
Profil lipidique / tension artérielleBaisse modeste (cholestérol, LDL, TA)🟡 CVariable selon études
Cognition (usage aigu)Effets mixtes, non reproductibles🟠 D300–1600 mg ponctuels
Herpès labial (usage topique)Réduction modeste des symptômes🟠 DCrème 1 %, 4–5×/j
Oncologie / effets secondaires chimioPas d’effet démontré🔴 E
Troubles digestifs béninsUsage traditionnel sans preuves cliniques🔴 EInfusion 1,5–4,5 g, 1–3×/j

⚠️ Sécurité et précautions

  • Effets secondaires : rares et bénins (troubles digestifs, somnolence). Possible sédation.
  • Contre-indications : hypersensibilité connue. Grossesse et allaitement : non recommandé. Enfants < 12 ans : données insuffisantes.
  • Interactions : prudence avec sédatifs (effet additif possible). Pas d’interactions majeures documentées.
  • Dose maximale recommandée (EMA) :
    • Infusion : 1,5–4,5 g/150 mL, 1–3×/j
    • Poudre : 0,19–0,55 g, 2–3×/j
    • Extrait liquide (1:1, 45–53 % éthanol) : 2–4 mL, 1–3×/j
    • Teinture (1:5) : 2–6 mL, 1–3×/j

🧪 Forme et qualité du complément

  • Formes galéniques : tisanes, extraits secs aqueux ou hydroalcooliques, gélules, crèmes topiques.
  • Mode d’extraction : hydroalcoolique (souvent titré en acide rosmarinique).
  • Qualité : privilégier GMP, analyses de contaminants, standardisation en acides phénoliques.

📊 Résumé des évaluations

CritèreNoteCommentaire
EfficacitéDonnées modérées pour anxiété, sommeil, dépression légère, PMS, lipides. Faibles pour cognition et herpès labial. Pas de preuve en oncologie et digestion.
Sécurité🟢 BBien tolérée ; sédation possible ; grossesse/allaitement déconseillés.
Qualité🟡 CForte variabilité entre extraits ; importance de la standardisation.

📚 Références scientifiques

  • EMA/HMPC (2013) – Melissae folium. Community Herbal Monograph.
  • Kennedy DO et al. (2004) – Psychosom Med. Étude anxiété aiguë (300–600 mg).
  • Ghazizadeh J et al. (2021) – Phytother Res. Méta-analyse anxiété/dépression.
  • Di Pierro F et al. (2024) – Nutrients. Essai phytosome et sommeil.
  • Haybar H et al. (2018) – Complement Ther Clin Pract. Mélisse 3 g/j et anxiété/sommeil.
  • Alijaniha F et al. (2015) – J Ethnopharmacol. Palpitations bénignes (500 mg ×2/j).
  • Heydari N et al. (2018) – Int J Adolesc Med Health. PMS adolescentes.
  • Shahsavari K et al. (2024) – BMC Complement Med Ther. Méta-analyse lipides/TA.
  • Koytchev R et al. (1999) – Phytomedicine. Crème 1 % pour herpès labial.
  • Ehsani Z et al. (2024) – Int J Hematol Oncol Stem Cell Res. Essai négatif en oncologie.

🛡️ Note légale

Cette fiche est issue d’une analyse critique des données humaines disponibles.
Elle ne constitue ni un avis médical ni une recommandation personnalisée. Pour toute décision de santé, consultez un professionnel.