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CycloPK

Marque / Laboratoire : Hollis – Les Ponctuelles
Catégorie : Formule mixte (plantes + micronutriments)

CycloPK - Hollis

Note Fideta : F – Score : 10/100

Pertinence clinique jugée très faible (données limitées et/ou sous-dosages)

Formule présentée comme une solution naturelle pour rééquilibrer hormones, cycles, glycémie, peau et humeur. Malgré un positionnement marketing ambitieux, les preuves cliniques sont insuffisantes :

  • aucune étude clinique publiée sur CycloPK lui-même ;
  • l’actif principal (myo-inositol) est dosé 3 à 6 fois en dessous des posologies efficaces des essais (2–4 g/j) ;
  • autres ingrédients peu étudiés dans le SOPK ou utilisés à des doses sensiblement inférieures aux protocoles cliniques ;
  • plusieurs actifs hormonodépendants (houblon, saw palmetto, ortie) avec des données de sécurité limitées chez la femme en âge de procréer.

Les bénéfices suggérés (cycles plus réguliers, amélioration de la peau, soutien métabolique, équilibre hormonal) apparaissent donc peu probables cliniquement au vu des doses et de l’état actuel des preuves.


📦 Composition et analyse

Posologie d’attaque : 3 gélules/jour (doses ci-dessous pour 3 gélules).

IngrédientQuantitéCommentaire Fideta
Myo-inositol600 mgActif le mieux documenté dans le SOPK, mais les études utilisent 2–4 g/j. À 600 mg/j, effet probable très limité.
Houblon (cône) – EPS100 mgContient la 8-prénylnaringénine, phytoestrogène puissant. Études surtout en ménopause. Aucune donnée solide dans le SOPK. Prudence si désir de grossesse ou antécédents hormono-dépendants.
Ortie (racine) – EPS150 mgDonnées essentiellement issues de la santé prostatique chez l’homme. Pas de preuve clinique robuste dans le SOPK ou l’hyperandrogénie féminine.
Palmier de Floride (Saw palmetto) – EPS150 mgAntiandrogène végétal. Données limitées chez la femme ; déconseillé en cas de grossesse potentielle. Risque théorique sur le développement fœtal masculin.
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum verum) – EPS150 mgFaible coumarine, meilleur profil de sécurité que la Cassia. Les essais SOPK utilisent ≈ 1,5 g/j, soit 10× plus. À ce dosage, un impact clinique significatif est peu probable.
Olivier (feuille) – EPS150 mgAmélioration de la sensibilité à l’insuline démontrée ailleurs mais à des doses bien plus élevées et standardisées. Pas de données spécifiques SOPK.
Zinc (bisglycinate)5 mg (50 % VNR)Les essais SOPK utilisent 30–50 mg/j. À 5 mg, on est sur un appoint, pas un traitement.
Chrome (picolinate)40 µg (100 % VNR)Forme absorbable. Effets sur glycémie très hétérogènes ; aucune preuve spécifique dans le SOPK.
L-carnitine20 mgLes essais utilisent ≥1–2 g/j. À 20 mg, aucun impact n'est démontré dans la littérature.
Magnésium (bisglycinate)56,25 mg (15 % VNR)Dose faible, utile seulement en cas d’insuffisance alimentaire.
Vitamine D3 (lichen)10 µg (400 UI) – 200 % VNRBon apport de fond. Ne corrige pas une vraie carence (souvent > 1000 UI/j nécessaires).
Vitamine B6 (P-5-P)dose non indiquéeDose non spécifiée : impossible d’évaluer précisément la pertinence par rapport aux études. Transparence perfectible.

🎯 Pertinence scientifique

Fonction cibléeEffet attenduNiveau de preuveCommentaire
Glycémie / métabolismeStabilisation, gestion du poids🔴 EInositol, cannelle de Ceylan, olivier, chrome → rationnel métabolique mais doses trop faibles pour reproduire les protocoles cliniques ayant démontré un effet.
Hyperandrogénie (acné, cheveux), conserver niveaux normaux de testostéroneDiminution acné / chuteFSaw palmetto, houblon, ortie : mécanismes théoriques antiandrogènes, aucune donnée solide chez la femme. Sécurité insuffisante.
Cycles irréguliersRégularisation🔴 ELe seul ingrédient vraiment documenté dans le SOPK (inositol) est nettement sous-dosé par rapport aux études (environ ×4 à ×6). Un effet sur le cycle ne peut pas être exclu mais apparaît incertain et probablement modeste.
FatigueSoutien énergétique🔴 EVitamine D, magnésium et B6 : utiles en cas de carence, mais aucun élément spécifique ne permet de conclure à un effet notable sur la fatigue dans le SOPK avec ces doses.
HumeurMoins de fluctuationsFAucun essai solide identifié montrant un effet psychologique significatif de cette combinaison précise.

⚠️ Sécurité et précautions

Effets secondaires / Effets indésirables

  • Troubles digestifs légers (ballonnements, nausées).
  • Céphalées, inconfort abdominal possible.
  • Allergies aux plantes (rare).

Points de vigilance

  • Saw palmetto : antiandrogène → déconseillé en cas de désir de grossesse.
  • Houblon : phytoestrogènes puissants → prudence cancer du sein / endomètre.
  • Multiples plantes hormonodépendantes : risque théorique d’interférences hormonales.

Contre-indications

  • Grossesse, allaitement.
  • Antécédent de cancer hormono-dépendant.
  • Allergie à l’un des composants.

Interactions

  • Antidiabétiques / antihypertenseurs : effets additifs possibles (inositol, cannelle, olivier, chrome).
  • Anticoagulants : prudence (olivier, cannelle).
  • Traitements hormonaux : surveiller le cycle et les symptômes.

Limites de sécurité (autorités)

  • Zinc, magnésium, chrome, vitamine D : doses bien en dessous des UL.
  • Risque principal = actifs hormonomodulateurs, non les micronutriments.

🧪 Forme et qualité

  • Gélules végétales (HPMC), flacon verre.
  • Minéraux bisglycinates bien absorbés.
  • Plantes en EPS, mais titrage non communiqué → qualité difficile à évaluer.
  • Vitamine D3 végétale (lichen).
  • Aucune étude clinique propre au produit.
  • Aucune information sur pesticides, métaux lourds, solvants, GMP/BIO.

📊 Résumé des évaluations

CritèreNoteCommentaire
Efficacité🔴Actifs sous-dosés vs études, aucune étude CycloPK. Impact clinique faible.
Sécurité🟡Micronutriments sûrs ; risque théorique avec saw palmetto + houblon.
Qualité🟡Bonne galénique, mais manque de titrage et transparence, absence d’essais.

📚 Références scientifiques

Références clés

  1. Fritz, Verena A., et al. “Inositol for Polycystic Ovary Syndrome: A Systematic Review and Meta-analysis to Inform the 2023 International Evidence-Based PCOS Guidelines.” The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2024.
  2. Teede, Helena J., et al. “Recommendations From the 2023 International Evidence-Based Guideline for the Assessment and Management of Polycystic Ovary Syndrome.” Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2023.
  3. Kort, Daniel H., et al. “Cinnamon Improves Menstrual Cyclicity in Women with Polycystic Ovary Syndrome: A Randomized, Placebo-Controlled Trial.” American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 211, no. 5, 2014, pp. 487.e1–487.e6.
  4. Wang, James G., et al. “Cinnamon Extract Improves Glucose Tolerance in Women with Polycystic Ovary Syndrome.” Fertility and Sterility, vol. 88, no. 5, 2007, pp. 1377–1384.
  5. de Bock, Mattijs, et al. “Olive Leaf Polyphenols Improve Insulin Sensitivity in Middle-Aged Overweight Men: A Randomized, Placebo-Controlled, Crossover Trial.” PLOS ONE, vol. 8, no. 3, 2013, e57622.
  6. Jamilian, Mehrnaz, et al. “Zinc Supplementation Improves Endocrine Outcomes in Women with Polycystic Ovary Syndrome: A Randomized Double-Blind Controlled Trial.” Biological Trace Element Research, vol. 170, no. 2, 2016, pp. 271–278.
  7. EFSA NDA Panel. “Scientific Opinion on Chromium and the Maintenance of Normal Blood Glucose Concentrations.” EFSA Journal, vol. 8, no. 10, 2010, p. 1732.
  8. EFSA Panel on Dietetic Products. “Scientific Opinion on the Substantiation of Health Claims Related to Magnesium and Reduction of Tiredness and Fatigue.” EFSA Journal, 2010.
  9. EFSA Panel on Dietetic Products. “Scientific Opinion on the Substantiation of Health Claims Related to Zinc and Its Contributions to Fertility, Hormonal Activity, Skin, Hair and Nails.” EFSA Journal, 2009.

🛡️ Note légale

Cette fiche est établie à partir d’une revue critique des données scientifiques disponibles publiquement au moment de sa rédaction. Elle ne prend pas en compte d'éventuelles données internes non publiées. Elle ne constitue ni un avis médical ni une recommandation personnalisée. Pour toute décision de santé, consultez un professionnel.


Dernière mise à jour : 3 Novembre 2025